Aux propos entre amis, ou seul, au cri sauvage
Du faucon, près de là perdu dans le nuage,
— Nuage du matin, et qui bientôt descend ?
Mais, le corps étendu, n’oublions pas que l’âme,
De même que l’oiseau monte sans agiter
Son aile, ou qu’au torrent, sans fatiguer sa rame,
Le poisson sait tout droit en flèche remonter,
— L’âme (la foi l’aidant et les grâces propices)
Peut monter son air pur, ces torrents, ses délices !
Lamartine, très-probablement, ayant fait le même pèlerinage,
eût entonné son hymne d’actions de grâces, au
sommet, sans s’arrêter à cette comparaison, fort belle
d’ailleurs, mais cherchée, de l’oiseau et du poisson, avec
l’âme qui monte, tandis que le corps est étendu immobile.
— S’il arrivait devant la hutte d’un Highlander,
avec une femme, une dame, pour compagne de voyage,
qui marquerait quelque répugnance à entrer dans cette
hutte enfumée, il la lui décrirait avec détail, avec
grâce, comme il fait pour Valneige, et se complairait
bientôt magnifiquement à la bénédiction de Dieu sur
les cœurs simples qui y sont cachés, mais sans trop
s’arrêter et sans plus revenir à l’hésitation de sa compagne.
Or, Wordsworth nous parle ainsi de la cabane du Highlander :
Elle est bâtie en terre, et la sauvage fleur
Orne un faîte croulant ; toiture mal fermée,
Il en sort, le matin, une lente fumée,
(Voyez) belle au soleil, blanche, et torse en vapeur !
Le clair ruisseau des monts coule auprès ; n’ayez peur
D’approcher comme lui : quand l’âme est bien formée,