Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/112

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de tout ce qu’elle possédoit [1]. Le lendemain, on produisit dans le Sénat un certain L. Tarquinius, qu’on avoit, disoit-on, arrêté en chemin, lorsqu’il alloit pour joindre Catilina. Sur l’offre qu’il faisoit de révéler tout ce qu’il savoit de la Conjuration, si on lui promettoit sa grace, le Consul lui ordonna de parler en toute liberté. Il dit à peu près la même chose que Vulturtius, sur le projet de brûler la Ville, de massacrer les gens de bien, & de se joindre aux ennemis qui devoient s’avancer. Mais il ajouta que Crassus l’avoit envoyé pour dire à Catilina de ne pas s’effrayer de la détention de Lentulus & des autres ; que c’étoit au contraire un motif pour lui de se hâter de marcher vers Rome, afin de faciliter

  1. Quippè cui omnes copiæ in usu quotidiano & cultu corporis erant ; c’est-à-dire, toutes ses richesses consistant dans ce qui étoit journellement à son usage, & qui servoit à l’entretien de son corps. Ce sont là de ces petits détails qui n’ont aucune grace dans notre langue, & dans lesquels je ne crois pas qu’un Traducteur soit obligé d’entrer.