Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ou une fin au carnage ? Nos Ancêtres, Peres Conscripts, n’ont manqué dans aucun temps de hardiesse ni de prudence ; ils ne se faisoient pas une honte d’imiter les coutumes des Etrangers, quand elles leur paroissoient louables. Ils prirent des Toscans la plupart des ornements de la Magistrature ; des Samnites, la maniere de s’armer ; en un mot, ils s’appliquerent à établier chez eux tout ce qu’ils voyoient d’utile parmi leurs alliés ou leurs ennemis. Ils aimoient mieux imiter le bien, que d’en être jaloux. Dans le même temps ils faisoient battre de verges & mettre à mort les Citoyens condamnés. Mais, quand la République se fut accrue, la multitude donna plus de poids aux factions ; l’innocence se trouva exposée à la calomnie & aux impostures.