Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/145

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l’autre, le fléau des méchants. On admiroit la facilité du premier, & l’inflexibilité du second. Enfin César s’étoit fait le plan d’être laborieux, vigilant, appliqué aux affaires de ses amis, jusqu’à négliger les siennes, prêt à accorder tout ce qui méritoit d’être donné ; il aspiroit aux grands emplois, au commandement des armées, à une nouvelle guerre où il pût faire éclater ses talents. Caton, au contraire, toujours modeste, toujours décent, pratiquoit la vertu dans toute son austérité. Il ne prétendoit pas le disputer aux riches en opulence, ni aux factieux en cabales, mais en valeur avec les plus braves, en retenue avec les plus modestes, en intégrité avec les plus désintéressés ; il aimoit mieux être vertueux que de le paroître. Sa gloire étoit d’autant plus solide, qu’il la cherchoit moins.

LV

Le Décret au Sénat ayant été formé, comme