Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

des troupes, qui n’avoit consulté que son ardeur pour le pillage & pour la nouveauté, déserta. Catilina lui-même ne songea plus qu’à s’enfuir avec le reste, qu’il emmena à grandes journées par des montagnes escarpées jusqu’au territoire de Pistoie. Il espéroit de se sauver dans la Gaule par des chemins détournés. Métellus Céler, qui commandoit trois Légions dans le Picénum, jugea de son dessein sur l’extrêmité où il le savoit réduit. Informé de sa marche par des transfuges, il décampe à la hâte, & vient se porter au pied de la montagne par laquelle il falloit qu’il descendît pour aller dans la Gaule. D’un autre côté, Antoine, qui, avec une armée nombreuse, étoit contraint de prendre des chemins plus faciles, suivoit cependant d’assez près un ennemi [1]

  1. Voici comme j’explique mot à mot cet endroit, qui, à la premiere vue, présente un contre-sens : Antoine, n’étoit pas loin, pour un homme qui, ayant une grande armée, suivoit, par des chemins plus unis (mais plus longs) des gens que rien n’embarrassoit dans leur suite.