Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/192

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n’étoit plus qu’eux à l’abri des revers. Notre Maison, autant qu’il a été en elle, vous a servis dans toutes vos guerres. Il dépend de vous, tandis que vous jouissez de la paix, de procurer notre sûreté. Nous n’étions que deux freres. Micipsa crut, par ses bienfaits, nous en unir un troisieme dans la personne de Jugurtha. Il vient de tuer l’un, & moi je n’ai échappé qu’à peine à ses mains parricides. Que ferai-je ? A qui recourir dans mon malheur ? Tout ce qui faisoit l’appui de ma Maison, ne subsiste plus. Mon pere a payé le tribut à la nature ; mon frere est péri par la main de celui de ses parents qui devoit lui être le plus attaché. Mes amis, mes alliés, mes proches, pris par Jugurtha, ont été exposés aux bêtes, ou attachés en croix. Le petit nombre de ceux qu’il