Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/191

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Nous n’avions d’ennemis que ceux que vous pouviez nous ordonner de regarder comme tels ; & voilà que tout-à-coup Jugurtha, se livrant à tous les excès de la plus criminelle audace, poignarde mon frere, son proche parent, & s’empare de son Royaume, comme d’une proie due à ses forfaits. Ne pouvant ensuite me faire donner dans le même piege, par une violence que j’aurois cru n’avoir jamais à redouter sous votre protection, il me chasse à main armée de mon Palais & de ma Patrie, & me réduit à me trouver par tout ailleurs plus en sûreté que dans mon Royaume. Pour moi, je croyois, Peres Conscripts, comme je l’avois souvent oui dire à mon pere, que ceux qui cultivoient avec soin votre amitité, avoient bien des travaux à essuyer ; mais que personne