Page:Salluste, Dotteville - Traduction de Salluste.djvu/388

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de Bocchus, & on permit à ses Ambassadeurs d’aller à Rome. Ils demandoient une suspension d’armes. Elle fut accordée, de l’avis de Sylla & du plus grand nombre. Quelques-uns avoient rejeté cette proposition avec hauteur, ignorant l’inconstance des choses humaines[1]. Les Ambassadeurs ayant obtenu tout ce qu’ils avoient demandé, trois d’entre eux partirent pour Rome, avec le Questeur Octavius Rufon, qui avoit apporté la solde des troupes, & les deux autres retournerent vers le Roi. Il apprit d’eux, avec plaisir, ce qui s’étoit passé, & sur-tout l’accueil gracieux que leur avoit fait Sylla. A Rome, ses Ambassadeurs supplierent le Sénat d’excuser l’erreur dans laquelle leur Maître avoit été entraîné par les artifices de Jugurtha. Ils demanderent ensuite

  1. J’ai retranché qui, dans leur changement, sont toujours sujettes à des revers. Cette fin rendoit la phrase languissante.