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NOTES DES COMMENTAIRES SUR LA GUERRE D’ESPAGNE.

(1) Suétone attribue ce livre à l’écrivain auquel nous devons le récit de la guerre d’Alexandrie et de la guerre d’Afrique. Il semble toutefois qu’il y ait aussi loin de cette dernière partie des commentaires au récit de ces deux guerres, que de ce récit à tout ce qui est de la main de César. Si c’est l’ouvrage du même écrivain, il faut convenir qu’il s’est bien relâché dans la guerre d’Espagne. La narration manque d’ordre, de précision, de clarté, outre que le texte est plein de lacunes et d’incorrections.

(2) Le texte est douteux dans ce passage.

(3) En vingt-trois jours, ou dit que César, chemin faisant, composa un poème intitulé le Voyage. « César mit vingt-trois jours pour se rendre, par terre, de Rome à Sierra-Morena ; il y a quatre cent cinquante lieues ; il en faudrait aujourd’hui, en poste, marchant nuit et jour, douze. » Napoléon.

(4) Quel service n’aurait pas rendu Caton, s’il se fût trouvé à Cordoue, au milieu du camp des jeunes Pompée, dont le parti, vaincu à Pharsale. à Thapsus, renaissait de ses cendres, tant il était puissant dans l’opinion des peuples ; la mort de cet homme de bien fut donc un malheur pour le sénat et la république ; il manqua de patience, il ne sut pas attendre le temps et l’occasion. Napoléon.

(5) Le texte est altéré dans ce passage.

(6). Le mot centurions n’est pas dans le texte. Nous l’avons ajouté, à l’exemple des derniers traducteurs, pour compléter le sens de la phrase. Ce pourrait être d’ailleurs deux tribuns aussi bien que deux centurions.

(7) Il y a ici une lacune dans le texte.

(8) Lacune.

(9) Quelques commentateurs pensent qu’il faut lire ici Ursaonenses, ceux d’Ursao, aujourd’hui Ossuna.

(10) C’est la même ville que le narrateur appelle plus bas Soritia, située entre Cordoue, Ucubis et Ategua.

(11) Dans cet endroit le texte est défectueux.

(12) Comme le remarque M. Turpin de Crissé, il manque certainement ici quelque chose au texte. Le narrateur ne peut pas avoir oublié de dire lequel des deux combattants remporta la victoire.

(13) Munda est une des circonstances où César attaqua et donna bataille, malgré la bonne position de son ennemi ; aussi faillit-il y être vaincu. Le mouvement de Labiénus, qui en soi était bien, décida de la journée. Il est un moment, dans les combats, où la plus petite manœuvre décide et donne la supériorité ; c’est la goutte d’eau qui fait le trop plein. Napoléon.

(14) A la bataille de Pharsale, César a perdu deux cents hommes ; à celle de Thapsus, cinquante ; à celle de Munda, mille ; tandis que ses ennemis y avaient perdu leurs armées. Cette grande disproportion de pertes dans des journées si disputées entre le vainqueur et le vaincu n’a pas lieu dans les armées modernes, parce que celles-ci se battent avec des armes de jet, et que le canon, le fusil, tuent également des deux côtés ; au lieu que les anciens se battaient avec l’arme de main jusqu’à la victoire. Il y avait peu de pertes ; les boucliers paraient les traits, et ce n’était qu’au moment de la défaite que le vaincu était massacré ; c’était une multitude de duels où les battus, en tournant le dos, recevaient le coup de mort.

Les généraux en chef des armées anciennes étaient moins exposés que ceux des armées modernes ; ils paraient les traits avec leurs boucliers ; les flèches, les frondes et toutes leurs machines de jet étaient peu meurtrières ; il est des boucliers qui ont paré jusqu’à deux cents flèches. Aujourd’hui, le général en chef est obligé tous les jours d’aller an coup de canon, souvent à portée de mitraille, et, à toutes les batailles, à portée de fusil, pour pouvoir reconnaître, voir et ordonner : la vue n’a pas assez d’étendue pour que les généraux puissent se tenir hors de la portée des balles.

L’opinion est établie quêtes guerres des anciens étaient plus sanglantes que celles des modernes : cela est-il exact ? Les armées modernes se battent tous les jours, parce que les canons et les fusils atteignent de loin ; les avant-gardes, les postes se fusillent et laissent souvent cinq ou six cents hommes, sur le champ de bataille, de chaque côté. Chez les anciens, les combats étaient plus rares et moins sanglants. Dans les batailles modernes, la perte faite par les deux armées, qui est, par rapport aux morts et bles-