méchants, ſéparés des gens de bien, habitent des priſons ſombres, aff reuſes, infectes, vrai ſéjour de terreur. En conſéquence, il eſt d’avis que l’on confi ſque les biens des Conjurés, & qu’on retienne leurs perſonnes en priſon dans les Villes municipales ; il appréhende ſans doute, ſi on les garde à Rome, que leurs complices, ou la populace, dont ils achéteront les ſervices, ne les enlevent de force. N’y a-t-il donc des ſcélérats que dans Rome ? N’y en a-t-il pas de répandus dans toute l’Italie ? Leur audace n’aura-t-elle pas plus d’avantage dans les lieux où on aura moins de forces à leur oppoſer ? Son avis n’eſt donc pas conſéquent, s’il craint quelque choſe de leur part. S’il n’en craint rien, tandis que tous les eſprits ſont frappés
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