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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/218

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que les plaintes que je vous fais, auſſi bien que celles que j’ai faites autrefois, fuſſent ſans fondement, que d’en prouver la ſolidité par mes malheurs. Mais puiſque je ſuis né pour mettre en évidence les crimes de Jugurtha, je ne demande plus qu’on me garantiſſe des adverſités ni de la mort, mais de la tyrannie de mon ennemi, & des ſupplices qu’il me prépare. Diſpoſez à votre gré du Royaume de Numidie. Il vous appartient ; mais arrachez-moi des mains de ce parricide. Je vous en conjure par la majeſ‍té de votre Empire, & par les droits ſacrés de l’amitié, ſi vous conſervez encore quelque ſouvenir de Maſiniſſa, mon aïeul ».

XXV. Quand on eut fait la lecture de cette Lettre, quelques Sénateurs furent d’avis qu’on envoyât promptement une armée au ſecours