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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/302

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comme en ami, de ne pas former un projet ſi pernicieux, mais de régler ſon ambition ſur ſon état ; qu’il ne convenoit pas à tout le monde d’aſpirer à tout ; qu’il devoit être aſſez content de ſa fortune ; & qu’il prît garde de s’attirer un juſ‍te refus par une demande ſi déplacée. Après ces remonſ‍trances & d’autres ſemblables, Marius perſiſ‍tant toujours, il lui dit qu’il lui accorderoit ce qu’il deſiroit, auſſi-tôt que les af‍faires publiques le permettroient. Comme il renouvelloit continuellement ſes inſ‍tances, il lui répondit, à ce qu’on rapporte, qu’il ne devoit pas ſe preſſer ſi fort, & que ce ſeroit encore aſſez tôt pour lui de briguer le Conſulat en même-temps que ſon f‍ils. Or le f‍ils de Métellus, qui ſervoit alors ſous les yeux de ſon pere, comme ſimple Volontaire, avoit vingt ans au plus. Cette réponſe, en aigriſſant Marius contre ſon Général, ne f‍it que redoubler ſon ardeur pour le Conſulat. Il n’écoute plus que ſon ambi-