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LXXXIII. « Je ſais, Romains, que la plupart ſe conduiſent bien autrement, en adminiſt rant leurs charges, qu’ils n’avoient fait en vous les demandant. Avant que de les obtenir, ils ſont laborieux, ſuppliants & modeſt es ; enſuite ils ne vivent plus que dans l’orgueil & la molleſſe. Pour moi, je penſe bien diff éremment. Comme la République entiere eſt infi niment ſupérieure à la Préture & au Conſulat, on doit employer plus de ſoin pour la bien gouverner, que pour obtenir ces honneurs. Auſſi n’ignoré-je pas quelle eſt la peſanteur du fardeau que vous m’avez impoſé, en m’honorant du plus grand de vos bienfaits. Il eſt beaucoup plus diffi cile qu’on ne