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Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/368

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teries, ne daignoient pas ſe renfermer dans leurs murs ; ils étoient accoutumés à ſe tenir jour & nuit à découvert devant les remparts ; de-là ils nous inſultoient, reprochoient à Marius la folie de ſon entrepriſe, & menaçoient nos Soldats de les rendre eſclaves de Jugurtha. Tant leurs ſuccès leur avoient inſpiré d’arrogance ! Pendant que l’on combat de part & d’autre avec le dernier acharnement, les uns pour la gloire & l’agrandiſſement de l’Empire, les autres pour leur propre conſervation ; le bruit des trompettes ſe fait tout-à-coup entendre par derriere. Auſſi-tôt les femmes & les enfants, que la curioſité avoit attirés, prennent la fuite ; ceux qui ſe trouvent les plus proches du danger, les imitent, &, la terreur ſe communiquant, chacun, armé ou ſans armes, ſe ſauve avec précipitation.