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Page:Salmigondis tome 12 1835.pdf/189

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· LA LETTRE ANoNYME. .

avait si plaisamment, suivant lui, complétée ; il riait à gorge

déployée de sa malice. Alfred, au

contraire, en

pâlissait ;

il allait être reconnu.

L’accordeur tenait sur lui des regards fixes qui le torturaient. — Mais, pardon, s’écria-t-il en

fin, pardon... c’est à vous, monsieur, que je dois mille excuses ; je vous reconnais parfaite

ment : c’est vous qui avez mis à la poste cette · lettre et qui l’avez mise à côté de la boîte ; elle n’était pas cachetée... et moi... pardonnez Cette

plaisanterie, et moi... je l’ai signée Sainclair ! · Alfred rougit, balbutia, perdit la tête, et se sauva sans prendre son chapeau.

.

L’accordeur se mit ensuite à son assourdis

sante harmonie, Leduc rit beaucoup, Sainclair plus encore, Adèle encore bien plus, et tous deux se marièrent dans le mois.

’-

Avis au lecteur : N’écrivez jamais de lettre anonyme contre les autres ni même contre vous.

Ernest Fouinet