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Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/195

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au jardin de l'infante



Grandes ondes du sang qui chante. Pleurs d’ivresse,
Frissons, vagues toujours plus lentes des caresses.


Caresse au long des nerfs… Caresse infiniment !
Caresse au long des yeux… Évanouissement…


Musique dans les fleurs trop douces… Défaillance.
Languide archet d’extase aux cordes du Silence.


Lèvres ! lèvres ! Baiser qui meurt, baiser qui mord.
Lèvres, lit de l’amour profond comme la mort !


Je te salue, ô très occulte, ô très profonde,
Luxure, Étoile pourpre au ciel triste du monde.