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Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/253

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au jardin de l'infante

TENTATION

l’amant

Qui parle ainsi dans l’ombre, et quel appel résonne,
À travers les rideaux pesants et ténébreux ?
C’est un poignant appel, et ma chair en frissonne
Comme s’il m’enlaçait de grands bras langoureux.

la mort

Viens, je t’aime, je suis la Belle fabuleuse,
La sirène qui rôde aux suprêmes confins,
Et qu’on entend chanter, lente et vertigineuse,
Dans l’air triste des soirs où les sens sont divins.