Page:San-Tseu-King - Traduction Stanislas Julien, Georg, Geneve, 1873.djvu/100

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cette grande réputation. C’est vraiment l’homme le plus extraordinaire qu’on ait vu dans l’antiquité et les temps modernes. Vous tous, jeunes étudiants, prenez-le pour modèle. Quoique vous ayez réussi, ne vous vantez pas ; quoique vous ayez échoué, ne vous découragez pas. Livrez-vous de tout cœur à l’étude, et persévérez-y jusqu’à la vieillesse sans vous lasser, dans l’espoir de réussir comme Liang-hao, Vous le pourrez, si vous ne laissez pas fléchir votre première résolution.


919—924
Ing-pa-souï, Neng-youg-chi
Ing, à huit ans, put composer des vers.
瑩八歲,能詠詩


925—930
Mi-thsi-souï, Neng-fou-khi
Li-mi, à l’âge de sept ans, put composer des vers sur le jeu d’échecs.
泌七歲,能賦碁

Ici l’on propose pour exemples des personnes qui ont réussi de très-bonne heure. Tsou-ing, qui vivait sous les Thsi du Nord, put, dès l’âge de huit ans, composer des vers d’une élégance parfaite. Dans la suite, il devint Tchou-tso-lang (rédacteur de documents officiels).

Li-mi avait sept ans, quand Youen-pan, son cousin germain, âgé de neuf ans, fut présenté à la cour comme un enfant divin. L’empereur Ming-hoang lui ayant demandé si, en dehors, il y avait quelqu’un qui fût semblable à lui : « Mon cousin Li-mi, répondit-il, qui n’a que sept ans, est supérieur à moi. »

L’empereur, au moment où il le fit amener devant lui, jouait aux échecs avec Tchang-youe. L’empereur lui dit : Mon jeune enfant, es-tu capable de composer des vers ? — Oui, sire ! répondit-il.