précautions qu’il prenait au dedans et au dehors de sa maison étaient plus rigoureuses que dans la partie la plus secrète du palais. Les instructions qu’il donnait à ses fils étaient plus redoutables que celles d’un magistrat ou d’un maître.
On lit dans le Tso-tch’ouen : le commentaire de Tso-kieou-ming. Chi-kio disait : « Si vous aimez votre fils, enseignez-lui les règles du devoir, et ne le laissez pas tomber dans le vice. » En voyant la manière dont Yen-chan instruisait ses fils, on peut dire qu’il possédait les règles du devoir.
Les cinq fils de Yen-chan étaient Teou-i, Teou-yen, Teou-kan, Teou-tching, Teou-hi. Au commencement de la dynastie des Song, ils devinrent tous des ministres célèbres et des magistrats du plus haut rang. Leurs descendants continuèrent à observer les instructions domestiques de leurs pères, et ils arrivèrent successivement aux honneurs et à la célébrité. Tels furent les heureux résultats de l’éducation et de la direction sévères qu’ils reçurent de leurs pères.
Il n’est pas à craindre qu’un père n’aime pas ses fils ; la seule chose à craindre, c’est qu’il manque de les instruire. Si un père a des fils et qu’il ne puisse pas les instruire, il est vraiment coupable.