Page:San-Tseu-King - Traduction Stanislas Julien, Georg, Geneve, 1873.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les fois qu’il ne contient que des idées purement chinoises, tout à fait dépourvues d’intérêt pour les Européens. L’explication chinoise relative aux trois luminaires (San-kouang — 151-156), que je donne littéralement, justifiera la suppression de ces notes inutiles. Quant aux notes historiques, je ne manquerai pas de les traduire complètement.


151—156
San-kouang-tche, Ji-youeï-sing
Les trois luminaires sont le soleil, la lune et les étoiles.
三光者,日月星

Le soleil est formé de la matière subtile du principe mâle (Yang) ; il brille pendant le jour. La lune tire son origine de la substance du principe femelle (In) ; elle éclaire pendant la nuit. Les cinq planètes et les constellations sont fixées au firmament et répandent un vif éclat ; elles sont disséminées dans le ciel, et ressemblent au soleil et à la lune. De là vient le nom de San-kouang (les trois luminaires).


157—168
San-kang-tche, Kiun-tchin — I-fou-tseu-thsin, Fou-fou-chun
Les trois liens (de la société humaine) sont le respect du ministre pour le prince ; l’amour du fils pour son père ; la soumission de la femme pour son mari.
三綱者,君臣義。父子親,夫婦順

Le commentaire C, voit dans le mot i (162) — (vulgo justice) l’idée de respect (king).

Le mot kang signifie, au propre, la grosse corde d’un filet, à laquelle se rattachent les petites cordes qui forment les mailles. F. Gonçalvez traduit san-kang par les trois chefs. Quand le prince, dit le commentaire, gouverne le royaume, il est la corde principale (le chef) de ses ministres ; quand le père gouverne sa famille, il est le chef du fils ; quand le mari gouverne l’intérieur, il est le chef de la femme. Dès que les trois cordes principales sont droites (c’est-à- dire, dès que le prince, le père, le mari s’acquittent de leurs devoirs),