Page:San-Tseu-King - Traduction Stanislas Julien, Georg, Geneve, 1873.djvu/61

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(l’empereur Chun). Yeou-yu-chi, nommé Tchong-hoa, descendait de l’empereur Hoang-ti. Quoique son père fût stupide et sa mère acariâtre, par sa piété filiale, il put les amener à la concorde. Il se livra à l’agriculture, à la fabrication de la poterie et à la pêche. Sa vertu étant devenue plus brillante de jour en jour, le Sse-yo (l’intendant des quatre montagnes sacrées) le présenta à Yao qui lui donna ses deux filles en mariage et le mit à la tête de tous les magistrats ; ensuite, il lui céda son trône. Il choisit des sages qu’il éleva aux emplois, sous les titres de Kieou-kouan (les neuf magistrats), Chi-eul-mou (les douze surintendants), Pa-youen (les huit chefs), Pa-khaï (les huit hommes d’un caractère doux). Il mit à mort quatre grands criminels[1]. Il ordonna à Yu de régler le cours des eaux et mit le comble à ses mérites. Après avoir régné soixante et un ans, il céda l’empire à Yu. Sous le règne de Thang et de Yu (de Yao et de Chun), tout le peuple vécut dans la paix et la bonne harmonie. L’un céda l’empire a l’autre, en le saluant. On peut les qualifier d’illustre génération.

À partir du règne de Hoang-ti, on commença à pouvoir compter les années. Depuis Hoang-ti jusqu’à l’empereur Chun, il y a eu six générations dont la durée embrasse un espace de quatre cent quatre-vingts ans.


559—570
Hia-yeou-yu, Chang-yeou-thang, Tcheou-wen-wang, Tch’ing-sang-wang
Yu, de la dynastie des Hia ; Thang, de la dynastie des Chang ; Wen et Wou[2], de la dynastie des Tcheou, sont appelés les Trois Wang (rois).
夏有禹,商有湯。周文王,稱三王

Les deux Ti (les deux empereurs Yao et Chun) régnèrent avec

  1. C’étaient : Kong-kong, Houan-teou, San-miao et Kouen.
  2. Wen-wang et son fils Wou-wang, sont comptés pour un, parce que le second acheva les travaux entrepris par le premier.