Page:San-Tseu-King - Traduction Stanislas Julien, Georg, Geneve, 1873.djvu/83

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youen, et s’était fait remarquer dès le commencement par l’éclat de sa puissance. L’empereur des Souï le prit en haine. L’empereur n’étant point revenu d’une tournée qu’il avait faite dans l’Est, le pays de Kouan-tchong[1] fut exposé à de grands troubles. Un décret impérial ordonna à Kao-tsou de châtier tous les brigands (les révoltés). Mais, Kao-tsou conçut de la crainte, et, suivant le plan de son fils Thaï-tsong, il se mit à la tête de patriotes[2]  ; il entra dans le Kouan-tchong (le Chen-si), mit sur le trône le neveu de l’empereur Yang-ti, sous le nom de Kong-ti, et adressa une proclamation à tout l’empire. Mais, peu de temps après, il jeta les fondements de sa dynastie qui remplaça celle des Souï.


727—732
Eul-chi-tch’ouen, San-pe-tsaï
Après une succession de vingt règnes qui durèrent trois cents ans.
二十傳,三百載


733—738
Liang-mie-tchi, Koue-naï-kaï
Les Liang renversèrent les Thang, et l’empire changea de nom.
梁滅之,國乃改

Si les Thang obtinrent la possession de l’empire, si Kao-tsou jeta les fondements de cette dynastie, ce fut l’œuvre de son fils Thaï-tsong, qui apaisa les troubles, mit fin aux malheurs publics et extermina ceux qui voulaient usurper le pouvoir. Après lui régnè-

  1. Le Chen-si. Il y a en mandchou, fourdan i dolo, l’intérieur des barrières du royaume.
  2. Littéralement : Ayant levé des soldats justes (djourganga tchaokha), c’est-à-dire, amis de la justice, dévoués à la bonne cause.