temps, furent élevés aux honneurs et devirent ministres. Quoique pauvres et dans une basse condition, ils se passionnèrent pour l’étude ; n’ayant point de livres, ils en copièrent, comme on vient de le voir, avec la plus grande difficulté. Mais, maintenant que les étudiants peuvent aisément se procurer des livres et en acheter, s’ils jettent de côté les ouvrages les plus purs et les meilleurs et ne montrent aucun goût pour l’étude, ne peut-on pas dire qu’ils compromettent leur avenir ?
On cite ici des hommes qui ont beaucoup souffert en s’appliquant à l’étude. Sous les Tsin, vivait Sun-king. Lorsqu’il étudiait jusqu’à une heure avancée de la nuit, il attachait à une poutre sa touffe de cheveux, pour s’empêcher de dormir.
Sous les Tcheou, Sou-thsin revint dans sa famille, faute d’avoir eu un emploi. S’étant vu en butte au mépris de ses proches, il se livra courageusement à l’étude. Toutes les fois qu’il se sentait entraîné à la paresse ou troublé par la fatigue, il se piquait la hanche avec une alène, pour se tenir éveillé. C’est ainsi que ces deux hommes s’exposaient à la douleur pour s’exciter à l’étude, sans être instruits ou sévèrement stimulés par leur père ou leurs frères aînés. Vous, jeunes gens, qui possédez toutes les commodités de la vie, et qui de plus avez des pères et des frères aînés pleins de sagesse pour