Page:San-Tseu-King - Traduction Stanislas Julien, Georg, Geneve, 1873.djvu/96

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vous instruire et vous diriger, comment ne songez-vous pas à faire des efforts pour vous exciter vous-mêmes à l’étude ?


847—852
Jou-nang-ing, J’ou-ing-sioue
Par exemple : L’un renfermait des vers-luisants dans un filet ; l’autre profitait de la réflexion de la neige.
如囊螢,如映雪

Litt. : Dans un sac ; j’ai cru devoir mettre filet, pour faire comprendre l’usage qu’il faisait des vers-luisants qu’un sac aurait complètement cachés.


853—858
Kia-souï-pin, Hio-pou-tchoue
Quoiqu’ils fussent pauvres, ils ne s’abstenaient pas pour cela d’étudier.
家雖貧,學不綴

On cite comme exemples deux hommes qui, bien que pauvres, n’avaient pas renoncé à l’étude.

Tché-in, qui vivait sous la dynastie des Tsin, était passionné pour l’étude. Il était fort pauvre, et n’ayant point d’huile pour (alimenter sa lampe) et lire pendant la nuit, il prit des vers-luisants, les mit dans un sac (sic) et profitait de leur lumière pour étudier.

Sun-khang, n’avait pas non plus d’huile (pour s’éclairer) et lire pendant les nuits d’hiver. Il sortait et lisait à la lueur de la neige qui couvrait la cour de sa maison. Ces deux hommes ne renoncèrent pas à l’étude parce qu’ils étaient pauvres, et finirent par acquérir une grande réputation. Vous, jeunes gens, que vos pères et vos frères ainés ne laissent manquer de rien, pourriez-vous ne pas montrer du zèle pour l’étude ?