Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/143

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voyances, de délicatesses, de dévouement et d’ardeur, en comparaison de l’amour conjugal et maternel, déjà très-touchant et très-développé, dont les animaux sont doués par la Providence.

Ainsi le petit Évenor avait déjà la notion du bien et du mal, et il m’est impossible de lui supposer des parents qui ne l’eussent pas dans une certaine mesure.

Il était né au commencement de l’âge d’or, et par âge d’or il m’est impossible de ne pas entendre un état de nature digne de l’homme, fils de Dieu.