Aller au contenu

Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dispute et au pugilat les enfants de nos jours, Évenor voulut trancher les questions en maître, et, ne se voyant pas écouté à son gré dans l’ardeur des luttes, il en prit du chagrin, dédaigna ses compagnons et méconnut ses amis. Ce furent les premiers troubles qui surgirent dans la jeune république de l’âge d’or.

Un jour qu’Évenor avait montré plus de hauteur que de coutume, il fut laissé seul. La troupe rieuse, oubliant le conflit déjà apaisé, s’en retourna sans lui vers les cabanes, comptant que bientôt, lassé de son dépit, il reviendrait de lui-même.