Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/208

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voir et prendre en même temps, comme pour s’identifier davantage, par la possession d’un instant, avec les objets extérieurs qui l’entraînent.

De temps en temps, il s’arrêtait cependant pour regarder fuir le lièvre surpris de son approche, ou voler, lourde et cependant rapide, la gelinotte ou la perdrix tapie sous les bruyères. Agile et souple, l’enfant de la nature connaissait peu d’obstacles à son vagabondage emporté. Il semblait voltiger plutôt que courir sur les hautes herbes et dans l’or des genêts embaumés. Les petits courants d’eau, fris-