Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/112

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sons qui entourent vos vergers, je contemplais avidement les soins que les filles des hommes prodiguaient à leurs enfants. J’admirais l’industrie des hommes, leurs cabanes habilement construites, et les mille prévoyances qu’ils savent apporter dans la conservation de leurs jours rapides. J’écoutais leurs paroles et j’en devinais le sens à l’expression de leurs visages si mobiles et de leurs mouvements si déterminés. Je voyais chez eux un amour plus ardent et plus opiniâtre que celui dont j’avais été l’objet dans ma famille ; moins de discours, moins de méditations, un tra-