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Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/113

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vail assidu, une volonté soutenue, aucune préoccupation de la vie en Dieu, une sorte d’identification avec la nature. Et je revenais vers mes enfants en songeant : Ces hommes, nés du rocher aride, sont supérieurs aux dives, issus du chêne luxuriant. Ils adhèrent de toute leur puissance à cet héritage terrestre, tandis que nous avons élevé follement nos branches vers le ciel qui les a brisées sans pitié. Et j’essayais de bâtir une cabane pour mes enfants ; je leur choisissais les aliments que préféraient les hommes. Aux glands amers et aux baies acides des bois, je substituais les figues et