Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/225

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n’a jamais produit que des fleurs, et que la sauvage mer n’a jamais osé y pénétrer. Vois comme le sol est doux et l’air tranquille ! On marcherait ici toute la vie sans se lasser ! » Et Leucippe, détachant ses chaussures d’écorce, les jetait loin d’elle, joyeuse de sentir sous ses pieds délicats, au lieu des cendres vitrifiées et des rudes lichens de la solfatare, les sables fins et les mousses veloutées de l’Éden.

Mais quand, à force d’errer et d’explo-