Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/41

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Leucippe, j’aime, et en le lui disant bas, il s’imaginait le mieux dire. Leucippe, plus enfant que lui, le disait tout haut, et Téleïa veillait à ce que le trouble qui commençait à s’emparer d’Évenor ne se communiquât point à sa compagne avant qu’elle pût le ressentir complet et divin.

Un jour, elle vit Leucippe rougir et détourner ses regards des siens, en écoutant ce mot qui l’avait toujours fait franchement rayonner et sourire. Elle jugea qu’il était temps d’instruire ses enfants dans la