Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/55

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pendant lequel la terre jouissait d’un équilibre relatif qui n’est pas le vôtre, mais celui où d’autres êtres pouvaient et devaient être appelés à la vie. Ils le furent, et ils obéirent à ses lois, tant que leurs conditions d’existence furent maintenues. Les autres créations que vous voyez briller dans l’éther ont dû précéder l’existence de celle-ci. Du moins, c’était la croyance de nos derniers sages, que les astres sont des mondes et que l’amour universel ne pouvant rester oisif, c’est-à-dire exister sans être uni à la substance, l’ensemble des mondes ne pouvait pas avoir eu de