Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/61

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mide, où notre race blanche et douce, à l’allure imposante, n’avait rien à craindre des animaux paresseux et tranquilles.

Je vous raconte là, ô mes enfants, les âges que l’on m’a racontés ; car je n’ai pas vécu de longs jours, et, dans le temps où je suis née, l’âge des dives ne se prolongeait déjà plus guère au-delà de deux siècles. Il n’y a que la moitié d’un siècle que j’existe, et les choses que j’ai vues sont, à peu de chose près, celles que vous voyez en ce moment même. C’est ainsi que notre existence se soude à la vôtre, non par les liens du sang, vous êtes une création nouvelle,