Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 2.djvu/65

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cherchions notre certitude dans nos pensées plus que dans nos regards, et notre enthousiasme se portait vers les choses de l’esprit, nullement vers celles de la pratique. Nous ne songions point à nous élever des demeures. Tout nous était abri sous nos grands chênes, même le pavillon de brouillards magnifiquement diaprés qui pesait sur leurs cimes. La nuit ne nous apportait point de ténèbres et l’hiver point de frimas. La religieuse uniformité de nos voûtes de feuillages et la majesté de nos arbres séculaires faisaient de la nature entière un temple mystérieux où