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TROISIÈME PARTIE
Automne, 1793. — Dans la campagne, près d’une petite ville conquise, par les Vendéens ; on est en plein Bocage. — Pays couvert, vallonné, riche végétation. — Marie Hoche s’avance seule dans un chemin creux. — Saint-Gueltas sort des buissons et se trouve tout à coup près d’elle.
SCÈNE PREMIÈRE. — SAINT-GUELTAS, MARIE.
SAINT-GUELTAS. Je vous ai fait peur ?
MARIE. Non, monsieur. Vous m’avez surprise.
SAINT-GUELTAS. Pardon ! vous n’avez jamais peur, vous !
MARIE. À présent ? Non, jamais. Quand le danger est de tous les instants et commun à tout le monde, on s’habitue à ne plus songer à soi-même. On en rougirait presque.
SAINT-GUELTAS. Cette bravoure vient d’un sentiment de générosité admirable… Mais où allez-vous donc ainsi toute seule ? C’est une imprudence gratuite.