Il salua profondément Marguerite.
— Ah ! mademoiselle de Nermont ! Heureux de vous revoir.
Il me baisa les mains.
— Vous me paraissez tous en bonne santé.
— Mais vous ? lui dit Paul.
— Moi, parfaitement, merci ; je supporte très-bien les voyages.
— Mais comment arrivez-vous sans vous faire annoncer ? lui dit Césarine.
— J’ai eu l’honneur de vous écrire.
— Je n’ai rien reçu.
— Quand je vous dis que Valbonne est fou !
— Mon cher ami, je n’y comprends rien. Pourquoi se permet-il de supprimer vos lettres ?
— Ce serait toute une histoire à vous raconter, histoire de médecins déraisonnant autour d’un malade en pleine révolte qui ne se souciait plus de courir après une santé recouvrée autant que possible.
— Vous arrivez d’Italie ? lui demanda Paul.
— Oui, mon cher, un pays bien surfait, comme tout ce qu’on vante à l’étranger. Moi je n’aime que la France, et en France je n’aime que Paris. Donnez-moi donc des nouvelles de votre jeune ami, M. Latour ?
— Il va fort bien.
— M. Dietrich est sorti, à ce qu’on m’a dit ; mais il doit rentrer de bonne heure. Madame la marquise me permettra-t-elle de l’attendre ici ?
— Oui certainement, mon ami. Avez-vous dîné ?