Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/122

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d’arranger cela avec M. de Malaval. On verra comment le jeune homme se comporte, et on aura le temps d’aviser à ce qu’on pourra faire de lui. En toute chose, voyez-vous, il faut faire de la médecine expectante. C’est la seule qui soit en rapport avec l’action du temps et les réactions de la nature.

Ma grand’mère fit les démarches nécessaires auprès de MM. de Malaval et Fourrières, et, fâchée contre Marius, elle ne lui fit rien dire. Il resta une semaine à la bastide Reppe, partageant ses journées oisives entre le docteur et la dame Capeforte, le premier lui insufflant des principes de temporisation, l’autre essayant de verser dans sa pauvre tête les calculs de l’égoïsme et le poison de l’ingratitude.




XVII


Au bout de huit jours, Marius revint. Il entrait le lendemain dans la maison Malaval, Fourrières et Ce, pour faire des écritures de commerce et apprendre le roulement des profits et pertes de la marine marchande. Il était très-calme, et c’est avec une tranquillité étonnante qu’il demanda