Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/290

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d’hui, c’est que madame de Valangis pût faire écrire à sa belle-fille, comme tutrice légale des enfants du second lit, pour s’entendre avec elle sur des dispositions à prendre, peut-être, sur l’échange de quelque petite propriété acquise en Angleterre par M. de Valangis contre l’intégralité de la terre de Bellombre. Lucienne, en renonçant à sa part de la succession de son père, acquerrait ainsi toute sécurité pour celle de sa grand’mère, et la veuve du marquis doit avoir les pouvoirs nécessaires pour régler cette situation, ne fût-ce que provisoirement.

— L’important, reprit Marius, qui me fit l’effet de connaître et de juger ma situation mieux que moi, ce qui n’était pas difficile, mais encore mieux que Barthez lui-même, serait de savoir si le marquis de Valangis a donné son adhésion au testament de sa mère en faveur de Lucienne.

— Quant à cela, il ne l’a ni donnée ni refusée, car il n’a pas écrit une ligne à cet égard. Ses lettres ont été de plus en plus rares depuis son second mariage, et les termes en sont si vagues, qu’on peut y voir tout ce qu’on veut. Il a eu certainement connaissance du testament de sa mère, qui l’a consulté avant de l’écrire, et pourtant il n’a jamais exprimé son opinion sur cet acte. On pourrait croire qu’il ne l’a pas cru sérieux, ou qu’il n’a