Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 2.djvu/54

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que je sois présent à vos conventions. Je pense que M. Costel, M. Frumence et madame Jennie sont ici d’accord avec moi.

M. Mac-Allan souscrivit avec empressement à cette condition, je m’engageai aussi à l’observer, et l’avocat se retira avec le docteur, après m’avoir demandé l’heure de la seconde entrevue, que je fixai à midi.

M. Barthez, dès que nous fûmes seuls avec lui, s’appliqua à nous ôter le peu d’espérance que nous avions pu conserver, Jennie, Frumence et moi.

— Ne soyez pas dupes, nous dit-il, de l’attitude tranquille et froide que je devais garder vis-à-vis de votre adversaire. Au fond, je crois la position difficile, et le voyage que Jennie parle d’entreprendre est une ressource si précaire, que je ne peux ni le conseiller ni l’accepter comme une espérance. D’ailleurs, il serait plus long et plus inefficace que ne le seront les soins de la justice. C’est moi qui me charge dès aujourd’hui de toutes les recherches nécessaires et possibles ; mais il serait bien téméraire de compter sur un miracle pour refuser des offres qui peuvent être honorables. Tout dépend de la forme et de la cause de ces offres. Ne vous récriez pas, monsieur Costel, et vous, Lucienne, ne préjugez rien. Je ne saisis