Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 2.djvu/83

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pas cet Anglais. Je pressens seulement une chose : c’est que madame Capeforte s’occupe de lui faire de moi un portrait peu fidèle.

— Et ce n’est pas d’hier, reprit Frumence, qu’elle se livre à cette occupation.

— Était-elle donc en correspondance avec M. Mac-Allan avant qu’il vînt ici ?

— Avec lui ou avec lady Woodcliffe, peu importe.

— D’où savez-vous cela ?

— Je ne le sais pas, je le devine, et je voudrais qu’il en eût été ainsi.

— Parce que ?

— Parce que les préventions qu’on a pu faire naître contre vous se dissiperaient vite, si elles ne sont déjà dissipées dans l’esprit de M. Mac-Allan. Ne craignez donc pas de vous montrer à lui telle que vous êtes.

— Avez-vous en lui une confiance absolue, Frumence ?

— J’ai besoin de le connaître un peu plus pour répondre au mot d’absolue confiance. Retenez-nous à dîner tous les deux, Jennie vous aidera à rendre l’invitation toute naturelle et comme improvisée.

— Je ferai ce que vous conseillez ; mais dites-moi donc ce que j’ai pu faire de mal dans