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consuelo.

plaisait à votre chère et bien-aimée seigneurie, ajouta-t-il tout bas en se courbant auprès du comte d’un air insinuant et caressant, que ma pauvre Consuelo ne prît pas d’autres leçons que celles de son vieux professeur…

— Cher et bien-aimé Zoto, répondit le comte d’un ton caressant, plein d’une malice profonde, j’ai un mot à vous dire à l’oreille ; » et, se penchant vers lui, il ajouta : « Votre fiancée a dû recevoir de vous des leçons de vertu qui la rendront invulnérable ! Mais si j’avais quelque prétention à lui en donner d’autres, j’aurais le droit de l’essayer au moins pendant une soirée. »

Anzoleto se sentit froid de la tête aux pieds.

« Votre gracieuse seigneurie daignera-t-elle s’expliquer ? dit-il d’une voix étouffée.

— Ce sera bientôt fait, mon gracieux ami, répondit le comte d’une voix claire : gondole pour gondole. »

Anzoleto fut terrifié en voyant que le comte avait découvert son tête-à-tête avec la Corilla. Cette folle et audacieuse fille s’en était vantée à Zustiniani dans une terrible querelle fort violente qu’ils avaient eue ensemble. Le coupable essaya vainement de faire l’étonné.

« Allez donc écouter ce que dit le Porpora sur les principes de l’école napolitaine, reprit le comte. Vous viendrez me le répéter, cela m’intéresse beaucoup.

— Je m’en aperçois, excellence, répondit Anzoleto furieux et prêt à se perdre.

— Eh bien ! tu n’y vas pas ? dit l’innocente Consuelo, étonnée de son hésitation. J’y vais, moi, seigneur comte. Vous verrez que je suis votre servante. » Et avant que le comte pût la retenir, elle avait franchi d’un bond léger la banquette qui la séparait de son vieux maître, et s’était assise sur ses talons à côté de lui.

Le comte, voyant que ses affaires n’étaient pas fort avancées auprès d’elle, jugea nécessaire de dissimuler.