sur la table quatre bouteilles de vin de Sauterne.
— Que voulez-vous que nous fassions de tout ce vin ? demanda d’un ton bourru le petit homme.
— Une bouteille par douzaine, est-ce trop ? dit le garçon en me regardant.
— On verra, répondis-je. Vos huîtres sont diablement salées. N’importe, pourvu qu’il y en ait à discrétion…
Le garçon sortit. Je vidai une bouteille avec le petit vieux, qui me parut ne pas se faire prier, du moment où il comprit que je payais. Le garçon rentra.
— Monsieur, dit-il, il n’y a plus d’huîtres très grasses. Mais monsieur n’a qu’à commander ce qu’il en veut pour demain !
— Allez au diable ! j’ai cru tomber ici sur une mine inépuisable…
— Il y en a, monsieur, il y en a en quantité, mais il faut les pêcher.
— Eh bien, j’irai les pêcher moi-même. Apportez le déjeuner.
Le déjeuner fut bon et nous y fîmes honneur.