phore ; vous en avez vu un dans une autre partie de ces mêmes dunes. Cela sert à noter tout ce qui se passe sur la mer et à transmettre des avis. Jadis c’était une simple baraque d’observation pour empêcher le vol du sel, qui était une contrebande très-répandue sous le nom de faux saulnage.
La baraque en question s’était écroulée avec un pan de la grande falaise. Ses ais disjoints et sa charpente étaient restés en partie debout, engagés dans une fente, et les roupeaux, qui aiment les arbres, mais qui avaient été très-pourchassés dans les bois et les étangs du pays à cause de leur précieux plumage, avaient établi leur colonie sur cette ruine invisible du dehors et depuis longtemps oubliée. Un petit marécage s’était formé à une certaine distance de l’éboulement, et beaucoup d’autres oiseaux aquatiques avaient transporté de ce côté leur domicile.
Cette vigie expliquait l’ermitage et la lucarne d’observation situés au-dessous et de même abandonnés. Sans doute, c’était un refuge que les guetteurs, condamnés à vivre dans ce poste dangereux, s’étaient creusé et construit en secret pour se mieux abriter des tempêtes sans être réprimandés par leurs chefs.
Clopinet, qui avait rapporté de son court séjour à Trouville des notions un peu plus nettes qu’auparavant, fut content de voir qu’il était seul en possession du secret de sa demeure et de celle des roupeaux. Il observa leurs nids, grossièrement construits avec des branches et tous placés dans les bifurcations des bois de charpente. Il n’y vit que des