qui toussait un peu dans son lit. Quelle était donc cette personne qui paraissait veiller Diane ?
— Est-ce vous, maman Laure ? dit-elle, oubliant ses dures paroles et ne demandant pas mieux que de l’aimer encore.
La personne ne répondit pas davantage et Diane s’aperçut qu’elle avait un voile sur la figure. Ah ! dit-elle avec joie, je vous reconnais ! Vous êtes ma bonne fée de là-bas ! Vous voilà donc enfin ! Venez-vous pour être ma maman, vous ?
— Oui, répondit la Dame au voile, avec sa belle voix qui résonnait comme du cristal.
— Et vous m’aimerez ?
— Oui, si tu m’aimes.
— Oh ! je veux bien vous aimer !
— Veux-tu venir te promener avec moi ?
— Certainement, tout de suite ; mais je suis faible !
— Je te porterai.
— Oui, oui ! Allons !
— Qu’est-ce que tu veux voir ?
— Ma mère.
— Ta mère ?… C’est moi.
— Vrai ? Oh ! alors ôtez votre voile, que je voie votre figure.
— Tu sais bien que je n’en ai plus !
— Hélas ! je ne la verrai donc jamais ?
— Cela dépend de toi, tu la verras le jour où tu me la rendras.
— Ah ! mon Dieu, qu’est-ce que cela veut dire et comment ferai-je ?