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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

agréable ; d’ailleurs, Hippolyte désire que je donne un coup d’œil à sa maison[1]. J’occuperai donc son appartement ; ce qui ne m’empêchera pas de vous voir tous les jours et de vous mener promener.

J’espère bien vous redonner des jambes. Je me rappelle qu’à mon dernier voyage, je vous ai été enlever, un jour que vous étiez malade, et que j’ai réussi à vous égayer et à vous guérir. Je compte encore livrer l’assaut à votre paresse et vous rendre plus jeune que moi. Ce ne sera pas beaucoup dire quant au physique ; car je suis un peu dans les pommes cuites, comme vous verrez ; mais le moral ne vieillit pas autant et je suis encore assez folle quand je me mêle de l’être.

Adieu, ma chère maman ; bientôt je vous dirai bonjour. Je suis heureuse d’avance. Faites que je vous trouve bien portante ; car, malgré mon empressement à vous soigner, j’aime mieux que vous n’en ayez pas besoin. Je vous embrasse mille fois.

Émilie, Casimir, Hippolyte et nous tous vous embrassons tendrement.

  1. Rue de Seine, 31.