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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

vernis. Ici, j’ai de très douces distractions : Maurice me saute sur le dos et ma grosse fille me grimpe sur les genoux.

Bonsoir, ma chère petite mère. Donnez-moi des nouvelles de votre œil. À force de vouloir le guérir vite, ne le tourmentez pas trop. Embrassez pour moi Caroline et mon vieux Pierret ; moi, je vous aime de tout mon cœur.


LXXXII

À MAURICE DUDEVANT, À NOHANT


Paris, 4 avril 1832.


Nous sommes arrivées en bonne santé, ta sœur et moi, mon cher petit amour. Solange n’a fait qu’un somme depuis Châteauroux jusqu’ici. Elle a pensé à toi et à sa bonne ; elle a pleuré deux fois pour vous avoir ; mais elle s’est consolée bien vite. À son âge, le chagrin ne dure guère. Elle a été douce et gentille tout le temps. Quand tu étais tout petit, tu n’étais pas si patient qu’elle. En arrivant, elle a reconnu tout de suite ton portrait et elle a pleuré ; puis elle n’a pas tardé à s’endormir.

Je l’ai menée au Luxembourg, au Jardin des Plantes. Elle a vu la girafe, et prétend l’avoir déjà