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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Ainsi, quelle que soit l’explication que vous préfériez pour la lettre inexplicable que vous m’avez envoyée, je vous prie absolument, littéralement et définitivement, de ne plus vous présenter chez moi.

GEORGE.


CI

À MADAME MAURICE DUPIN, À PARIS


Paris, mai 1833.


Ma chère maman,

Vous avez tort de me gronder. Je n’ai eu que du chagrin et de l’inquiétude, au lieu de tous les plaisirs que vous me supposez. Mes deux enfants ont été malades et le sont encore : Maurice, de la grippe, et Solange, de la coqueluche. J’ai passé tout mon temps à aller de chez moi au collège Henri IV et du collège chez moi ; car je n’ai pu avoir mon fils pour le faire sortir avant l’invasion de la maladie. Il a été soigné à l’infirmerie par de bonnes religieuses.

Solange, quoiqu’elle soit toujours gaie et gentille, est très fatiguée. Je le suis beaucoup moi-même.

Un soir que mes deux petits allaient mieux, j’ai été chez vous, pour vous remercier de la belle gravure que vous m’avez envoyée. Il était sept heures, ce n’est pas une heure indue. Depuis, je n’ai pas pu sortir, si ce n’est pour aller à Henri IV.