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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND
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Le mien est au collège et se comporte de manière à mériter dans son régiment l’estime de ses chéfres et l’amitié de ses camarades. Ma fille est de la taille du plus jeune éléphant de la ménagerie royale. Elle a horreur des gens de lettres, elle les traite de polissons et de mâtins. En tout, elle annonce les plus brillantes dispositions. Moi, j’ai été longtemps et beaucoup malade. Je vais très bien depuis que j’ai consulté un habile médecin, lequel m’a dit de me distraire et d’éviter les contrariétés ; ce qui m’a paru très profond, très neuf, et très aisé à faire surtout.

Je fais toujours des livres et suis assez bien dans mes affaires maintenant. J’irai au pays avec mon fils à l’époque des vacances. Vous me présenterez l’héritier présomptif et je vous embrasserai tous de bien bon cœur. Adieu, mon ami.

Tout à vous.

AURORE.


CVII

À M. FRANÇOIS ROLLINAT, À CHÂTEAUROUX


21 novembre 1833.


La présente est pour te dire, mon brave ami, que je vais bientôt te voir. Mademoiselle Decerf épouse mon Gaulois, qui est Alphonse Fleury, et j’irai à leur noce.