installe ses joujoux, ses livres et ses crayons. Nous pensons à vous, à votre ardeur, et à votre habileté dans ces grands travaux, à votre bon goût, et à votre passion pour planter des clous. Quant à moi, j’en ai un torticolis effroyable.
Je vous envoie une lettre pour Pierret. Engagez-le à me répondre le plus vite possible ; car je pars à la fin du mois, pour ma petite tournée. Donnez-moi en même temps de vos nouvelles, et soignez-vous bien afin de ne m’en donner que de bonnes. Adieu, chère maman ; je tombe de fatigue et m’endors en vous embrassant de toute mon âme, ce qui me donnera une bonne nuit, j’en réponds.
Maurice vous écrira directement ; aujourd’hui, la lettre est assez grosse. Renvoyez-moi la lettre de Maurice, pour ne pas démembrer ma collection ; ce sont mes trésors, j’aime mieux cela que tous les romans du monde.
CLI
À M. FRANZ LISZT, À GENÈVE
J’ai failli vous arriver le jour du concert. Qu’eussiez-vous dit, si, au milieu du grand morceau brillant de Puzzi-Primo, je fusse entrée avec mes guêtres