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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Parlez-moi de notre cher Leroux et parlez-lui de moi. Dites-lui de m’envoyer des livres, s’il peut en trouver encore sur la franc-maçonnerie. J’y suis plongée jusqu’aux oreilles. Dites-lui aussi qu’il m’a jetée là dans un abîme de folies et d’incertitudes, mais que j’y barbote avec courage, sauf à n’en tirer que des bêtises. Dites-lui, enfin, que je l’aime toujours, comme les dévotes aiment leur doux Jésus.

Bonsoir, chère. J’attends Maurice et mon frère dans quinze jours. Je n’ai pas de nouvelles de Papet. Dites à Pététin de se bien porter et de songer à venir nous voir. Je vais écrire à Delacroix. Soignez-vous, accourez sitôt qu’il fera beau, cela ne peut plus tarder.


CCXXVII

À M. LE COMTE JAUBERT[1], DÉPUTÉ DU CHER
À BOURGES


Nohant, juillet 1843.


Je vous remercie beaucoup, monsieur, de l’aimable envoi du vocabulaire berrichon, et je vous sais gré surtout d’avoir fait ce travail intéressant et sympathique. Il y avait bien longtemps que je projetais une grammaire, une syntaxe, et un dictionnaire de notre

  1. Auteur du Vocabulaire du Berry, par un amateur de vieux langage. 1842.